Anthologie des airs rebelles.

Stan Cuesta sous la direction de Jérôme Soligny.  
Préface par Yves Bigot. 2019.  

De « Ah ! Ça ira », en 1790, à « Fight the Power » de Public Enemy, 200 ans plus tard, il y a toujours eu une chanson « engagée » ou « contestataire » qui dénonce, critique ou défend une cause.

En choisissant 68 chansons qui ont marqué les esprits et leur temps un peu partout à travers le monde, Stan Cuesta propose un voyage dans l’histoire de la chanson populaire mondiale sous un angle original, celui de la contestation, pour célébrer « l’esprit de mai 68 », moment clé d’un désir de changement politique et social en France, alors que parallèlement, de l’autre côté de l’Atlantique, la colère monte contre la guerre du Vietnam.
Chaque chanson est replacée dans son contexte historique, social, et bien sûr artistique. L’auteur raconte sa genèse, son explosion et la trace qu’elle laisse dans l’Histoire, en privilégiant toujours l’émotion plutôt que la froide analyse.
Au fil de ces évocations, on croise aussi bien Billie Holiday que The Beatles,
Boris Vian que Bob Dylan, Léo Ferré que John Lennon, Jacques Dutronc que Colette Magny, The Cash ou NTM… Les idéologies passent, les révolutions triomphent ou échouent, mais les chansons populaires, quand elles sont bonnes, demeurent et traversent le temps, survivant bien souvent aux idées qui les ont engendrées, grâce à la simple magie d’un rythme, d’une mélodie. Si on ne sait pas toujours – mais ce livre sera l’occasion de le rappeler – d’où viennent ou à quel combat correspondent exactement « Bella Ciao » ou « Le Chant des partisans », « Revolution » ou « Power to The People », on les écoute et on les chante toujours, car elles sont immortelles. Et elles finissent par définir leur époque de façon plus immédiate et sensible que ne pourront jamais le faire tous les livres d’histoire.